Plateforme pour l’eau, le gaz et la chaleur
31. juillet 2018

Le guide W12

Les bonnes pratiques demandent du temps

Depuis un an, les distributeurs d’eau peuvent se référer aux prescriptions de la branche en matière de bonnes pratiques, à savoir le guide des bonnes pratiques W12 de la SSIGE, et prochainement sa version digitale. La participation à une formation sur la directive et la plateforme web permet de comprendre qu’il ne s’agit pas de réinventer la distribution de l’eau potable, mais que le guide W12 aide à appréhender l’autocontrôle de manière structurée et à détecter les éventuelles lacunes.

Depuis un an, les distributeurs d’eau peuvent se référer aux prescriptions de la branche en matière de bonnes pratiques, à savoir le guide des bonnes pratiques W12 de la SSIGE, et prochainement sa version digitale. La participation à une formation sur la directive et la plateforme web permet de comprendre qu’il ne s’agit pas de réinventer la distribution de l’eau potable, mais que le guide W12 aide à appréhender l’autocontrôle de manière structurée et à détecter les éventuelles lacunes.

La formation proposée en Romandie comprend deux volets, dont un cursus de deux jours destiné aux personnes qui mettent en place des systèmes d’autocontrôle. Au terme des deux jours, ils peuvent réaliser un travail pratique sur la plateforme web – «AquaPilot» – et obtenir une certification de spécialiste certifié W12. L’autre type de formation s’adresse aux membres des exécutifs communaux et aux responsables de la distribution de l’eau potable. Elle est dispensée selon le modèle des «Aqua 7», à savoir deux soirées, de 17h00 à 20h30, consacrées à l’étude du guide des bonnes pratiques W12.

Une formation certifiante

La formation certifiante donnera l’assurance aux spécialistes de comprendre les enjeux règlementaires ainsi que la méthode Hazard Analysis Critical Control Point (HACCP). Il est clair qu’ils découvriront le guide des bonnes pratiques W12 et apprendront à l’utiliser pour mettre en œuvre un autocontrôle basé sur les bonnes pratiques en la matière. Une fois la matière et la méthode comprises, ils découvriront la plateforme «AquaPilot» et se familiariseront avec le support digital du guide des bonnes pratiques.

La partie introductive du cours est donnée par un responsable cantonal en charge de la sécurité alimentaire. Il y aborde la nouvelle loi sur les denrées alimentaires entrée en vigueur en mai 2017 ainsi que sa déclinaison règlementaire, l’ordonnance sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessible au public. La deuxième ordonnance sur les denrées alimentaires et les objets usuels (ODAIOUs) revêt une grande importance pour les distributeurs d’eau. Cette dernière fait notamment référence au guide de bonnes pratiques que chaque branche peut élaborer pour son domaine d’activité. A noter que le guide W12 a été approuvé par l’Office fédéral de la sécurité et des affaires vétérinaires (OSAV).

Cette première étape du cours se termine par l’explication de la méthode HACCP. Il y a lieu de savoir que l’HACCP est avant tout une méthode, un outil de travail, mais n’est pas une norme. Une norme est un document descriptif, élaboré par consensus et approuvé par un organisme de normalisation reconnu (ISO par exemple), ce qui n’est pas le cas de l’HACCP. D’autre part, le processus d’amélioration continue a été inclus dans la méthode. Ainsi l’HACCP peut être assimilé à un système de gestion de la qualité. Il identifie, évalue et maîtrise les dangers au regard de la sécurité alimentaire. Ainsi, ce qui est déterminant dans la méthode est de définir les points critiques pour analyser les dangers afin de les maîtriser.

Après cette partie hautement règlementaire, place à la pratique. Une première étape consiste à présenter l’autocontrôle effectué auprès d’un distributeur d’une commune de taille moyenne. Il s’agit d’un autocontrôle, en application du guide W12 et d’«AquaPilot», effectué par un prestataire de services. C’est un premier retour d’expérience sur sol romand du guide W12.

La deuxième étape comprend une présentation du guide lui-même avec la méthode de mise en œuvre ainsi que les procédures applicables pour l’évaluation des risques.

L’étape suivante permet de passer des tableaux papier à un navigateur web guidant l’opérateur dans l’établissement de l’autocontrôle par des questions et la mise à disposition de documentations idoines. Au terme de la procédure, l’opérateur évalue le danger. Un tableau de bord permet de synthétiser la situation de l’autocontrôle, et de ce fait suivre l’évolution des dangers ou d’apporter des correctifs.

Une fois les principes du guide acquis, le cours devient très pratique puisque les participants débutent la saisie d’un autocontrôle sur leur outil informatique dans le cadre d’un travail de groupe.

Plateforme «AquaPilot»

C’est à ce niveau que la terminologie et la compréhension des mécanismes deviennent indispensables. En effet, la plateforme «AquaPilot» est configurée avec des items génériques – quintessence du guide W12. A partir de ces derniers, le spécialiste implémente l’autocontrôle à l’aide de la plateforme «AquaPilot». Chaque distributeur au bénéfice d’une licence annonce un interlocuteur qui pourra accorder des accès à des collègues ou à des partenaires extérieurs, par exemple des prestataires de services.

Ainsi chaque participant au cours reçoit un login qu’il peut utiliser par la suite au bureau afin de poursuivre la formation en autodidacte et saisir les infrastructures dont il a la charge.

Le travail consiste à paramétrer les installations faisant l’objet de l’autocontrôle à partir des éléments présents sur la plateforme web. Celle-ci dispose de catégories qui sont des modèles d’équipements possédant des attributs, des documents et d’autres informations. Le spécialiste peut générer les équipements de son infrastructure et débuter l’autocontrôle à partir de ces derniers. Tous les équipements héritent du contexte de la catégorie et peuvent être enrichis par des informations propres aux besoins de l’autocontrôle. Ainsi les questions saisies au niveau de la catégorie sont disponibles pour les équipements respectifs avec des suggestions pour guider la personne qui effectue l’autocontrôle. Après avoir renseigné la plateforme avec les équipements de son infra-structure, et répondu aux questions, le responsable de l’autocontrôle peut évaluer les risques subsistants. Pour terminer, un rapport avec un plan d’actions et le résultat de l’autocontrôle sont établis. En tout temps, le tableau de bord indique la situation générale de l’autocontrôle.

La formation «Aqua7» couvre les mêmes thèmes, toutefois sans les explorer dans les détails, car elle s’adresse d’une part aux responsables qui ont pour mission de contrôler que les infrastructures soient conformes à la règlementation, et d’autre part aux fontainiers ou surveillants de réseau, lesquels sont par définition responsables de la distribution d’une ea de qualité alimentaire en quantité suffisante.

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