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18. octobre 2017

Approvisionnement en eau potable des générations futures

Stop à la pollution des ressources en eau potable!

Le mécanisme est invisible, mais sournois: en effet, les pesticides atteignent des concentrations telles que leur action ne se limite plus à leur seule zone d’utilisation. Bien au contraire, ils s’accumulent partiellement dans le sol et s’infiltrent jusque dans les captages des eaux souterraines. Dans certains cas, la pollution de cette ressource d’eau potable essentielle persiste même bien après l’utilisation des pesticides. Par exemple, l’on retrouve encore de nos jours des traces d’atrazine, un désherbant interdit en Suisse depuis 2012. Les distributeurs suisses d’eau potable demandent que l’on mette un terme à cette évolution.

Les eaux souterraines sont notre principale ressource d’eau potable

D’où provient notre eau potable? A 80 % des eaux souterraines! Et, jusqu’à présent, dans 70 % des cas, les eaux souterraines sont directement transformées en eau potable sans aucun traitement ou après un traitement simple. En clair, notre sous-sol recèle une denrée alimentaire directement consommable. Aux yeux des distributeurs d’eau, continuer à compromettre sciemment cette ressource relève de la négligence. Il faut donc stopper la pollution des eaux souterraines. Les eaux de surface nécessitent quant à elles également une protection accrue. En effet, celles-ci sont aussi utilisées pour l’approvisionnement en eau potable et la pollution avec d’autres substances étrangères est donc encore considérablement plus élevée.

Changement de cap: valeurs limites rigoureuses

La SSIGE plaide pour le renforcement de la protection des ressources en eau potable et a émis une prise de position au sujet des pesticides présents dans les ressources en eau potable.

Cette prise de position contient les revendications suivantes:

  • Principe de prĂ©caution: l’eau est une ressource naturelle qui mĂ©rite une prĂ©servation durable. Le principe de prĂ©caution doit donc ĂŞtre appliquĂ© de manière rigoureuse.
  • Il faut mettre en Ĺ“uvre des mesures de protection: il faut adopter des interdictions ou des restrictions d’utilisation des pesticides persistants lessivables dans les zones de protection et dans les aires d’alimentation des captages d’eau potable, les faire respecter de manière rigoureuse et sanctionner toute infraction.
  • Abaissement des valeurs maximales pour les pesticides: vu qu’il est impossible d’éviter toute prĂ©sence de substances Ă©trangères dans les eaux de surface et les eaux souterraines, il faut fixer des valeurs maximales basses dans la zone de la limite de dĂ©tection des rĂ©sidus. Aucun pesticide ne doit ainsi dĂ©passer une concentration supĂ©rieure Ă  0,1 µg/l. Il en va de mĂŞme pour tous les principes actifs de pesticides et leurs mĂ©tabolites. La concentration cumulĂ©e d’un pesticide et de tous ses mĂ©tabolites ne doit pas dĂ©passer 0,5 µg/l. Cette mesure dĂ©coule naturellement du principe de prĂ©caution.

Les membres de la SSIGE peuvent télécharger la «Prise de position au sujet des pesticides dans les ressources en eau potable», qui a entre autres été produite dans la perspective de la révision de l’ordonnance sur la protection des eaux, via l’intranet à l’adresse www.svgw.ch/PosPestizide.

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