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27. juillet 2022

Biométhane

Projet GERG: optimisation du contrôle de la qualité du gaz

Le projet de recherche «Biomethane Injection Best Practices» du European Gas Research Group (GERG) qui a débuté en avril 2022 vise à identifier les meilleures pratiques et les potentiels d’optimisation en matière de contrôle de la qualité pour l’injection de biométhane. Le projet GERG sera accompagné par la SSIGE jusqu’à son achèvement prévu.

En raison de sa capacité à fournir une énergie propre pour une large palette d’applications finales, l’industrie du biométhane éveille un intérêt grandissant, en particulier parce que cette énergie peut être acheminée et utilisée avec l’infrastructure existante. Le biométhane peut être transporté dans le réseau de gaz existant et utilisé par les appareils des applications finales (industrie, chauffage, automobile, etc.). Le biogaz et le gaz naturel sont quasiment identiques sur le plan chimique et se composent principalement de molécules de méthane. Ils se différencient cependant de par leur provenance et empreinte carbone. Le gaz naturel est issu du processus de dégradation de substances biogènes sous la surface terrestre depuis des millions d’années et est une énergie fossile. En revanche, le biogaz suisse est produit à partir de déchets et résidus biogènes pendant plusieurs jours à l’abri de l’air. Il s’agit d’une énergie renouvelable «neutre en CO₂» qui peut être traitée pour atteindre la qualité du gaz naturel, puis injectée dans le réseau de gaz.

En 2021, le Suisse a injecté dans le réseau gazier un total de près de 420 GWh de biométhane produits dans le pays. Actuellement, la Suisse accueille 38 installations produisant du biométhane à partir de déchets organiques comme les déchets verts ou la boue d’épuration pour ensuite l’injecter dans le réseau.

Contrôle de la qualité

 La question de la qualité du biométhane est relativement nouvelle en ce qui concerne l’injection. Jusqu’à présent, seules des petites quantités de biométhane étaient injectées, de sorte que la qualité du gaz ne jouait pas un rôle majeur par rapport à la part de gaz non inflammables. Mais plus la part de biométhane augmente, plus la qualité du gaz gagne en importance. Voilà pourquoi il est nécessaire de réaliser de plus amples recherches, en particulier sur l’optimisation des procédés de contrôle de la qualité lors de l’injection.

Le projet de recherche se concentre donc surtout sur le contrôle de la qualité dans le cadre du traitement du biogaz pour séparer le CO₂ (afin d’atteindre la qualité d’un carburant). Le prix du biogaz traité n’étant actuellement pas encore compétitif par rapport au gaz naturel, les solutions recherchées doivent être aussi peu coûteuses que possible. 

Description du projet

Le comité de pilotage technique se compose de sept membres. Les données sont collectées au Danemark, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Espagne, en Belgique, en Suisse, en Italie et en Irlande. Trois centres de recherche connus en Europe dirigent le projet: le Danish Gas Technology Centre (Danemark), qui se charge également de la conduite du projet, le Keuringsinstituut voor Waterleiding Artikelen (KIWA, Pays-Bas) et le DNV Group (Grande-Bretagne). Le projet doit encourager l’échange de valeurs empiriques et répondre aux questions suivantes: quels sont les technologies et instruments avec lesquels les distributeurs ont fait les meilleures expériences? Quelles technologies, avancées et innovations ont particulièrement fait leurs preuves?

Il est prévu que le projet de recherche dure quatre mois. Un des objectifs recherchés est l’identification des meilleures pratiques dans différents domaines de l’injection du biométhane afin de réduire les coûts d’investissement et d’exploitation pour un niveau de sécurité identique ou supérieur.

Dans le cadre du projet, la SSIGE modifiera la directive G13 pour l’injection des gaz renouvelables, définira la technique de sécurité pour les installations de traitement et d’injection et déterminera d’autres exigences pour la production de gaz renouvelables. À cet égard, la SSIGE profitera des expériences d’autres pays. À la fin du projet, un rapport final contenant des propositions pour le futur calendrier sera élaboré.  La SSIGE informera ses membres et commissions à propos des résultats de ce rapport final.

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