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31. janvier 2020

L’OSAV informe

Procédure concernant les métabolites du chlorothalonil en Suisse

L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a envoyé une lettre aux services cantonaux d'exécution et aux fournisseurs d'eau pour les informer de la situation actuelle concernant les produits de dégradation du chlorothalonil dans l'eau potable et de la marche à suivre. La lettre est publiée ci-dessous.

Le 12 décembre 2019, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a publié la révocation de l’autorisation pour la substance active chlorothalonil. Dans le même temps, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a fait savoir que le chorothalonil ayant été classé dans la catégorie des substances «probablement cancérigènes», il considérait comme pertinents tous les métabolites des eaux souterraines.

Sur la base de cette réévaluation, on peut supposer que d’autres captages d’eau potable ne pourront plus respecter la valeur maximale de 0,1 μg/l fixée pour les «pesticides et leurs métabolites pertinents» dans l’ordonnance du DFI sur l’eau potable et l’eau des installations de baignade et de douche accessibles par le public (OPBD; RS 817.022.11). Dès l’été passé, l’OSAV avait notifié aux cantons la directive 2019/1 «Gestion du risque lié à la présence de résidus du chlorothalonil dans l’eau potable», présentant la marche à suivre en cas de dépassement de la valeur maximale.

Le 13 décembre 2019, l’OSAV a fait le point de la situation et discuté de la suite de la procédure avec les différents représentants des autorités cantonales d’exécution et la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE).

 Voici les points à retenir:
  • L’eau potable suisse est soumise Ă  des exigences très Ă©levĂ©es. Des mesures doivent ĂŞtre prises pour rĂ©duire Ă  un minimum les contaminations par des produits phytosanitaires et leurs mĂ©tabolites. Les mĂ©tabolites du chlorothalonil ne prĂ©sentent aucun danger immĂ©diat pour la santĂ© – les consommateurs peuvent continuer Ă  boire l’eau du robinet.
  • La directive 2019/1 reste en vigueur. Si l’autoritĂ© d’exĂ©cution constate un dĂ©passement des valeurs maximales, elle doit prononcer une contestation et prendre des mesures proportionnĂ©es. S’il est possible d’amĂ©liorer la situation sans un investissement disproportionnĂ©, il faut prendre les mesures nĂ©cessaires le plus rapidement possible. S’il n’y a pas de solution rapide, il faut rĂ©flĂ©chir aux moyens Ă  mettre en oeuvre pour amĂ©liorer la qualitĂ© de l’eau. Des considĂ©rations rĂ©gionales ou suprarĂ©gionales doivent Ă©galement ĂŞtre prises en compte.
  • Il se peut qu’à l’avenir d’autres substances, pour lesquelles un effet nĂ©gatif Ă  long terme sur la santĂ© ne peut ĂŞtre exclu, soient dĂ©tectĂ©es. Il est recommandĂ© aux fournisseurs d’eau potable d’en tenir compte dans la mesure du possible lorsqu’ils cherchent des solutions. Selon la situation, une solution durable peut consister par exemple Ă  redĂ©finir une zone d'alimentation, Ă  regrouper le captage concernĂ© avec un autre approvisionnement en eau potable ou Ă  recourir Ă  une autre source d’eau potable indĂ©pendante des grandes cultures.
  • L’interdiction d’utiliser du chlorothalonil entraĂ®nera une diminution de la concentration de ses mĂ©tabolites dans les eaux souterraines. La concentration diminue Ă  une vitesse qui dĂ©pend non seulement des caractĂ©ristiques des diffĂ©rents mĂ©tabolites, mais aussi des nombreuses spĂ©cificitĂ©s locales (p. ex. propriĂ©tĂ©s du sol, taux de renouvellement des eaux souterraines). Il convient donc d’observer la diminution de concentration et d’estimer l’évolution future de la charge rĂ©siduelle dans le cadre de l’autocontrĂ´le. Il est recommandĂ© d’observer en particulier les mĂ©tabolites R 417888 et R 471811, qui sont le plus frĂ©quemment mis en Ă©vidence en l’état des connaissances actuelles.

En été 2020, l’OSAV tirera un premier bilan et réexaminera la directive 2019/1. Il lui sera alors indispensable de connaître les expériences faites par les autorités cantonales d'exécution et les fournisseurs d’eau potable. Ces enseignements lui fourniront une base solide pour adapter si besoin est la directive 2019/1.

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