Plateforme pour l’eau, le gaz et la chaleur
News
01. juin 2021

Approvisionnement en eau

Nouvelle méthode de surveillance des eaux souterraines

Une chercheuse de l'Eawag a développé une nouvelle méthode pour déterminer comment l'eau des rivières rejoint les eaux souterraines. Cette approche pourrait contribuer à une meilleure gestion des ressources en eau potable pendant les périodes de sécheresse que le changement climatique risque de provoquer.
Une meilleure gestion des ressources en eau potable

"Si nous voulons préserver la sécurité de l'approvisionnement en eau, nous devons comprendre de quelle manière les eaux de surface et les eaux souterraines se mélangent dans l'aquifère vulnérable et à quelle vitesse l'eau s'y déplace", explique Andrea Popp, hydrologue à l'Institut fédéral de recherche sur l'eau (Eawag).

Sa méthode permet de révéler les risques et la vulnérabilité des approvisionnements en eau potable à partir de la nappe phréatique. Elle pourrait ainsi contribuer à une meilleure gestion des ressources en eau potable, par exemple en reliant différentes zones de captage afin de parer aux phases de sécheresse.

150 milliards de mètres cubes

Environ 80% de l'eau potable consommée en Suisse provient des eaux souterraines. Dans le sous-sol sont stockés quelque 150 milliards de mètres cubes d'eaux, dont 18 milliards peuvent être utilisés durablement chaque année pour l'approvisionnement en eau potable, l'industrie et l'agriculture.

Pour ses mesures, Andrea Popp utilise des gaz nobles dissous dans l'eau qui sont ensuite repérés au moyen d'un spectromètre de masse portatif développé à l'Eawag. Les résultats sont alors combinés avec des calculs de modélisation.

La méthode a été utilisée une première fois dans l'Emmental. Elle a révélé que 70% de l'eau potable bue par les habitants de la ville de Berne provient de l'Emme. L'eau de la rivière se déplace plus rapidement dans l'aquifère qu'on l'imaginait. L'Emmental est comme une baignoire remplie de gravier sableux et de cailloux concassés, selon Andrea Popp, ce qui explique le temps d'écoulement rapide d'une à deux semaines.

DĂ©bit en baisse

Ces résultats sont importants au vu des répercussions du changement climatique. Une autre étude a montré que le débit annuel de l'Emme diminue. Entre 1999 et 2018, il a régressé de plus de 10% par décennie. Les projections pour les années 2070 à 2099 prévoient que l'écoulement estival diminuera de 25 à 45% en raison de la hausse des températures.

L'étude a été rendue publique vendredi. Elle est publiée dans la revue scientifique "Water Resources Research".

(sda)

 

Kommentar erfassen

Kommentare (0)

e-Paper

Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «AQUA & GAS» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.

Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «Wasserspiegel» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.

Avec l'abonnement en ligne, lisez le E-paper «Gasette» sur l'ordinateur, au téléphone et sur la tablette.