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08. mars 2023

La Journée mondiale de l'eau

Accélérer le changement

La Journée mondiale de l'eau, qui a lieu le 22 mars de chaque année depuis 1993, est une célébration des Nations Unies qui met l'accent sur l'importance de l'eau douce. La campagne mondiale de cette année «Soyez le changement» encourage les gens à agir au quotidien pour changer leur manière d'utiliser, de consommer et de gérer l'eau.

La Journée mondiale de l’eau 2023 vise à accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement. Le dysfonctionnement du cycle de l’eau compromet les progrès réalisés à l’égard de tous les grands problèmes mondiaux, qu’il s’agisse de la santé, de la faim, de l’égalité hommes-femmes, de l’accès à l’emploi, de l’éducation, de l’industrie, des catastrophes ou encore de la paix.

En 2015, la communauté internationale s’est engagée à atteindre l’objectif de développement durable (ODD) n° 6 dans le cadre du Programme 2030, à savoir que chacun ait accès à l’eau et à des services d’assainissement hygiéniques d’ici 2030. Nous sommes cependant bien loin d’y parvenir. Le non-respect des droits fondamentaux d’accès à l’eau et à l’assainissement freine plusieurs milliards de personnes ainsi que d’innombrables écoles, commerces, centres de soins, fermes et usines.

Qu’est-ce que la crise mondiale de l’eau et de l’assainissement?

Il peut être difficile de s’imaginer à quoi ressemble cette crise. Certes, les faits et les statistiques sont importants, mais ils peuvent laisser froids et ne pas inciter les gens à agir. Prenons alors un exemple concret, dans lequel une communauté composée de cent individus serait touchée par cette crise mondiale.

Vingt-cinq d’entre eux seraient obligés d’aller chercher de l’eau insalubre dans un ruisseau ou un étang, souvent très éloigné, ou de faire la queue pendant plusieurs heures et de débourser de fortes sommes auprès d’un marchand d’eau. Cette eau les ferait régulièrement tomber malades, si bien qu’ils ne pourraient pas se rendre au travail ou à l’école. Le danger de mort par des maladies pourtant évitables, telles que le choléra ou la typhoïde, serait permanent.

Vingt-deux personnes n’auraient d’autre choix que d’aller aux toilettes dans la rue, les buissons ou les champs, ou d’utiliser des latrines peu hygiéniques et défectueuses. Les jeunes filles et les femmes en souffriraient le plus, car elles seraient plus vulnérables aux abus et aux agressions, et incapables de maintenir une bonne hygiène pendant leurs périodes de règles.

Quarante-six personnes vivraient dans des zones propices aux maladies en raison de l’absence de traitement des eaux usées et matières fécales avant leur retour dans la nature.

Les 54 autres individus disposeraient de toilettes saines reliées à des systèmes sûrs de traitement des déchets, mais n’auraient absolument pas conscience du caractère essentiel de leurs services d’assainissement pour protéger leur santé et assurer leur bien-être.

Environ la moitié des zones humides situées autour de la communauté auraient disparues au cours des dernières décennies, augmentant ainsi le risque d’inondation.

Vingt-deux personnes recevraient des soins ou travailleraient dans un établissement de santé dépourvu de services élémentaires d’approvisionnement en eau, ce qui les exposerait à un risque accru de maladies infectieuses. Nombre d’entre elles seraient traitées pour des maladies qui auraient pu être évitées si la communauté disposait d’une eau salubre et d’installations sanitaires sûres.

L’agriculture et les industries voisines absorberaient plus de 80 % de l’eau disponible.

Sous l’effet des sécheresses provoquées par le changement climatique, les ressources en eau et l’approvisionnement alimentaire diminueraient graduellement. Les inondations menaceraient de détruire les points d’eau et installations d’assainissement, et contamineraient les sources.

La communauté n’aurait probablement pas conclu d’accord de coopération avec les communautés alentours pour partager l’eau et la préserver.

Les plus pauvres et les plus vulnérables de la communauté, qui seraient les plus gravement touchés par la crise, auraient le plus grand mal à obtenir le soutien des autorités afin d’améliorer leurs services d’assainissement et d’approvisionnement en eau.

Que peut faire chacun pour accélérer le changement?

La Journée mondiale de l’eau 2023 invite chacun à «Soyez le changement que vous voudriez pour le monde».

S’appuyant sur une légende du peuple Quechua, au Pérou, racontant l’histoire d’un colibri qui tente d’éteindre un grand feu de forêt en transportant de l’eau goutte par goutte, cette campagne encourage chacun à contribuer à son niveau à résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement.

Faire sa part!

 

L'histoire du colibri née avec le peuple quechua au Pérou:

Un jour, un incendie se déclara dans la forêt. Tenant à la vie, tous les animaux fuirent. Au bord du brasier, ils contemplèrent les flammes avec terreur et tristesse. Au-dessus de leurs têtes, un colibri faisait sans relâche des allers-retours en direction du feu. Les autres animaux, plus grands, demandèrent au colibri ce qu’il était en train de faire. «Je vais chercher de l’eau au lac pour tenter d’éteindre le feu.» Moqueurs, les animaux lui lancèrent: «Tu ne peux pas éteindre ce feu!» Le colibri répondit: «Je fais ma part.»

 

Nous pouvons tous être des colibris. Nos actions, aussi petites soient-elles, contribuent à résoudre la crise d'eau. La campagne mondiale «Soyez le changement» encourage les gens à agir au quotidien pour changer leur manière d'utiliser, de consommer et de gérer l'eau. Ces promesses faites par les individus et les communautés contribueront au programme d'action pour l'eau, aux côtés d'engagements plus importants pris par les gouvernements, les entreprises, les organisations, les institutions et les coalitions.

 

Les ressources en français peuvent être téléchargées ici.

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