Le rapport sur le Rhin 2024 a été présenté cette semaine lors de l'assemblée générale de l'Arbeitsgemeinschaft der Wasserwerke Bodensee-Rhein (AWBR). Il documente les données du réseau de mesure propre à l'AWBR, qui comprend 30 stations de mesure sur le Rhin, le Danube et le Neckar ainsi que, entre autres, sur les lacs de Constance, de Zurich, des Quatre-Cantons et de Bienne. Un résultat peu réjouissant du rapport est que la concentration de trifluoroacétate (TFA) a doublé depuis la première détection en 2016. Selon le coprésident de l'AWBR, Matthias Maier, la valeur de précaution pour les produits de dégradation des pesticides pertinents est dépassée d'environ 7 fois. Roman Wiget, également coprésident, ajoute que la pollution ne se limite pas au Rhin, car on constate également une augmentation constante ainsi qu'au moins un doublement des valeurs TFA dans les lacs.
Actuellement, il n'existe selon l'ABWR aucune valeur maximale pour les TFA dans les eaux de surface ni pour les TFA dans l'eau potable. Mais cela pourrait changer en raison des craintes de toxicité pour la reproduction. "Si une valeur maximale est introduite pour les AGT dans l'eau potable, il devrait être impossible de la respecter compte tenu de la pollution généralisée et irréversible des eaux", affirme Maier avec conviction. La raison en est qu'il n'existe actuellement aucun procédé de filtrage finançable pour les TFA et qu'il n'y aurait qu'une seule solution : la restriction à la source.
Les voies d'introduction des TFA dans les eaux et dans l'eau potable sont multiples : environ la moitié devrait provenir de l'industrie, de l'artisanat, des ménages et des applications spéciales, estime l'AWBR. L'autre moitié provient de l'agriculture. Comme le TFA ne se dégrade pas, l'AWBR demande l'interdiction des produits chimiques éternels partout où ils sont rejetés dans l'environnement.
Les évaluations de l'Office fédéral de l'environnement en Suisse montrent que la pollution des eaux souterraines - et donc de notre principale ressource en eau potable - par le TFA est nettement plus élevée dans les régions où les terres agricoles sont nombreuses. Les pollutions par les AGT ne concernent donc pas seulement les eaux de surface. La SSIGE demande donc depuis longtemps l'interdiction des PFAS non essentiels, dont le TFA fait partie. Parallèlement, la protection préventive des ressources doit être renforcée.
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