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Article technique
27. mars 2023

Eaux usées industrielles

N-nitrosamines dans les rejets industriels

Les N-nitrosamines constituent un groupe important d’agents cancérigènes et mutagènes qui peuvent être présents dans les eaux usées. Les concentrations dans les effluents industriels en Suisse sont de plusieurs ordres de grandeur supérieures à celles mesurées dans les eaux usées municipales. Ce constat suggère que les rejets industriels peuvent être une source importante de N-nitrosamines et être responsables des pics de concentration parfois mesurés dans certaines eaux usées municipales.
Florian Breider, Caroline  Gachet Aquillon, Urs von Gunten, 

La présence de N-nitrosamines dans les ressources en eau a suscité une attention considérable en raison de leur potentiel mutagène et cancérigène. Jusqu’à présent, neuf N-nitrosamines, à savoir, N-nitrosodiméthylamine (NDMA), N-nitrosométhyléthylamine (NMEA), N-nitrosodiéthylamine (NDEA), N-nitrosodipropylamine (NDPA), N-nitrosodibutylamine (NDBA), N-nitrosodiphénylamine (NDPhA), N-nitrosopyrolidine (NPYR), N-nitrosopipéridine (NPIP), et N-nitrosomorpholine (NMOR) ont été étudiées (fig. 1). Ces N-nitrosamines ont été identifiées comme des sous-produits de désinfection pendant la chloration et l’ozonation des eaux usées et dans l’eau potable chlorée [1–4]. Aux États-Unis, la formation de NDMA est principalement attribuée à l’utilisation de la monochloramine (NH2Cl) pour la désinfection de l’eau potable ou des eaux usées [5, 6].

OBJECTIFS DE L’ÉTUDE

Les N-nitrosamines sont généralement des substances produites de manière non intentionnelle. En dehors des sous-produits de la désinfection, les N-nitrosamines peuvent être formées dans une série de processus industriels dans lesquels les amines entrent en contact avec des oxydes d’azote [7]. Par exemple, la formation de N-nitrosamines a été associée à la fabrication caoutchouc, au tannage du cuir, au travail des métaux et à l’industrie électronique [8–10]. Récemment, plusieurs études ont montré que les N-nitrosamines se forment involontairement au cours du processus de production de certains produits pharmaceutiques [11]. Pallez et al. (2015) ont mesuré des concentrations de N-nitrosamines allant jusqu’à 17 500 ng/l dans une rivière voisine d’un site pharmaceutique utilisant plusieurs milliers de tonnes de morpholine chaque année [12]. Krauss et al. (2009) ont montré que la NDMA et le NMOR sont les composés prédominants parmi les huit N-nitrosamines couramment suivies par l’agence américaine de protection de l’environnement (US-EPA) dans 21 stations d’épuration municipales en Suisse [7]. Les concentrations de NMOR variaient de 3 à 26 ng/l. Les concentrations médianes de NDMA dans les effluents primaires et secondaires des stations d’épuration municipales se situaient entre 5 et 20 ng/l, avec des pics de concentration de 1 μg/l. De tels pics de concentration sont soupçonnés d’être causés par des rejets industriels, ce qui entraîne des concentrations de N-nitrosamines très variables dans les eaux usées municipales [7, 13].
Récemment, il a été démontré que les effluents des STEP sont une source importante de contaminants industriels dans l’environnement [14]. Cependant, on ne sait pas actuellement si en Suisse les émissions de N-nitrosamines provenant de l’industrie sont des événements isolés ou plus généralisés. Par conséquent, l’objectif de cette étude était donc de mesurer la présence et la variabilité des N-nitrosamines dans les rejets d’industriels et d’évaluer la contribution des industries en tant que source de N-nitrosamines dans l’environnement aquatique.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

Procédure d'échantillonnage et description des sites 

Des échantillons provenant de huit sites industriels situés en Suisse dans les cantons de Bâle Ville, Bâle Campagne, Glaris, Argovie, Neuchâtel, Genève et Valais ont été collectés entre novembre 2017 et juin 2021 (tab. 1). Tous les sites industriels sélectionnés pour cette étude sont des usines chimiques ou pharmaceutiques ou des entreprises traitant des déchets dangereux. Le site A correspond à une STEP municipale avec une importante contribution d’eau usée industrielle.
Les périodes d’échantillonnage étaient différentes entre les sites afin de correspondre au mode de fonctionnement général des différentes installations industrielles. Afin de minimiser les variations de la composition des eaux usées provenant de sources industrielles, la plupart des échantillons ont été prélevés les jours de semaine, lorsque les activités industrielles étaient à leur niveau le plus élevé.

Préparation et analyse des échantillons 

La plupart des échantillons ont été préconcentrés par extraction en phase solide. Cependant, les échantillons contenant de fines particules (< 0,45 μm) ont été préconcentrés par extraction liquide-liquide afin d’éviter le colmatage des cartouches d’extraction (tab. 1). Les échantillons préconcentrés ont été analysés par chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse en tandem (GC-MS/MS). La méthode utilisée a été développée pour analyser neuf N-nitrosamines de référence (voir fig. 1) et est basée sur la méthode 521 précédemment développée par l’US-EPA [15]. Cependant, la NDPhA n’a pas été quantifiée dans cette étude car d’autres composés interféraient avec cette N-nitrosamine. Pour plus d’information voir: Breider et al. «A survey of industrial N-nitrosamine discharges in Switzerland» publié en accès libre dans Journal of Hazardous Materials (2023, [16]).

RÉSULTATS ET DISCUSSION

N-nitrosamines dans les eaux usées industrielles

L’analyse des échantillons d’eau prélevés dans les huit sites industriels sélectionnés a montré que la concentration de seulement quatre N-nitrosamines (NDMA, NDEA, NDBA et NMOR) parmi les huit N-nitrosamines ciblées était supérieure à la limite de quantification (LOQ) (fig. 2). Toutefois, ce résultat ne signifie pas que d’autres N-nitrosamines potentiellement toxiques, dont la structure est différente de celles ciblées dans cette étude, ne sont pas présentes dans les effluents industriels. Il a été démontré que les N-nitrosamines analysées avec la méthode US-EPA 521 ne représentent parfois qu’une petite fraction de la concentration totale en N-nitrosamines [6, 17].
Les concentrations médianes de NDMA, NDEA, NDBA et NMOR étaient respectivement de 36,3, 1,7, 0,1 et 0,2 μg/l. La NDMA et le NMOR sont les N-nitrosamines les plus abondantes mesurées dans les effluents industriels avec des concentrations maximales de 975 μg/l pour la NDMA et 710 μg/l pour le NMOR. En revanche, les concentrations maximales mesurées de NDEA et NDBA étaient respectivement de 91 et 4 μg/l.
Bien que toutes les N-nitrosamines n’aient pas été détectées dans tous les sites étudiés, au moins une des quatre N-nitrosamines mentionnées ci-dessus a été détectée à une concentration supérieure à la LOQ dans chaque site d’échantillonnage (tab. 2). Quatre N-nitrosamines ont été détectées sur cinq sites (A, B, E, G et H), deux composés ont été détectés sur les sites C (NDMA et NDEA) et F (NDBA et NMOR) et une seule N-nitrosamine (NDMA) a été détectée sur le site D. Bien que des concentrations relativement élevées de NDEA aient également été mesurées sur les sites G et H, la NDEA et la NDBA étaient généralement présentes à des concentrations beaucoup plus faibles (tab. 2).

Grande variabilité des concentrations mesurées

Les concentrations de N-nitrosamines détectées étaient très variables au sein de chaque site et entre les différents sites (fig. 2). Cette variabilité reflète en partie l’importante variation temporelle des concentrations de N-nitrosamines dans les effluents industriels et le type d’activités industrielles sur les sites d’échantillonnage. Les concentrations moyennes de NDMA étaient ≥ 1 μg/l pour tous les sites sauf le site F (tab. 2). Inversement, les concentrations moyennes de NDBA étaient ≤ 1 μg/l sur tous les sites, sauf sur le site E où la concentration moyenne était légèrement supérieure à ce seuil (1,6 μg/l).

Sites A, C et D

Sur les sites A, C et D, les concentrations moyennes de NDMA étaient ≥ 1 μg/l, alors que pour la NDEA, la NDBA et le NMOR, elles étaient soit inférieur à la limite de détection (LOD), soit comprises entre 0,01 et 0,3 μg/l (tab. 2).

Sites B et E

Les sites B et E qui traitent des déchets industriels, présentent des profils de concentration de N-nitrosamines similaires avec des concentrations de NDMA et de NMOR supérieures d’un à deux ordres de grandeur à celles de NDEA et de NDBA (tab. 2). Cependant, sur le site E, les concentrations moyennes de NDMA, NDEA, NDBA et NMOR étaient toutes ≥ 1 μg/l, alors que sur le site B, les concentrations moyennes de NDBA étaient < 1 μg/l. Ces deux sites sont caractérisés par des concentrations moyennes de NMOR très élevées par rapport aux autres sites où les concentrations moyennes de NMOR sont toutes ≤ 0,2 μg/l. Ces concentrations de NMOR sont bien supérieures aux concentrations mesurées précédemment dans les effluents d’eaux usées municipales (1390 ng/l) [4]. La morpholine, le précurseur aminé de la NMOR, est utilisée pour de nombreuses applications industrielles. Par conséquent, ces composés peuvent être présents dans divers effluents industriels et il n’est donc pas surprenant de détecter des concentrations élevées dans les eaux usées d’industries chimiques et pharmaceutiques ainsi que les entreprises traitant des déchets chimiques industriels. Pallez et al. (2015) ont également mesuré de fortes concentrations de N-nitrosamines dans une rivière en aval d’un site pharmaceutique où plusieurs milliers de tonnes de morpholine sont utilisées dans les processus de fabrication [12].

Sites F, G et H

Sur le site F, toutes les N-nitrosamines ciblées étaient ≤ 1 μg/l et c’est également le seul site où la NDMA n’a pas été détectée. En revanche, sur les sites G et H, les concentrations moyennes de NDMA et de NDEA étaient ≥ 1 μg/l, tandis que les concentrations moyennes de NDBA et de NMOR étaient < 1 μg/l.

Bien que les sites C, D, F, G et H soient tous des entreprises chimiques ou pharmaceutiques, la gamme de concentration des N-nitrosamines varie sur plusieurs ordres de grandeur. Ces différences dans les concentrations de N-nitrosamines sont probablement liées à des différences dans les procédés et les substances chimiques utilisés par ces entreprises. En raison de la variation des niveaux et des types de N-nitrosamines détectés sur les différents sites d’échantillonnage, on peut émettre l’hypothèse que la formation de N-nitrosamines n’est pas intentionnelle et qu’elle résulte probablement de nombreuses réactions chimiques et de processus industriels différents où les nitrites et les amines sont présents ensemble dans des conditions acides.
Des pics épisodiques des concentrations de NDMA et de NMOR dans les eaux usées municipales suisses ont été détectés dans des études précédentes et l’hypothèse a été émise que cela était lié aux rejets industriels [7, 13]. Les concentrations élevées mesurées dans les eaux usées industrielles soutiennent cette hypothèse et suggèrent que les rejets industriels sont une source majeure de N-nitrosamines dans les systèmes aquatiques.

Risque toxicologique 

Les N-nitrosamines présentes dans les rejets industriels ne présentent pas un risque immédiat pour l’homme car il n’y pas d’exposition directe orale ou respiratoire. Cependant, les effluents industriels sont fréquemment déversés dans les systèmes d’assainissement municipaux ou dans les eaux de surface. Cela peut créer une voie indirecte d’exposition orale en cas de réutilisation directe ou indirecte de l’eau. Afin d’évaluer plus précisément le risque cancérogène associé aux rejets industriels de N-nitrosamines, les facteurs de dilution requis pour atteindre un niveau de risque de 10-5 correspondant aux concentrations spécifiques de N-nitrosamine induisant un risque de cancer d’un cas dans une population de 100'000 individus déterminées par l’US-EPA ont été évalué pour les concentrations moyennes les plus faibles et les plus élevées mesurées dans cette étude (tab. 3). Les résultats montrent qu’un facteur de dilution allant d’environ 200 à 36'400× serait nécessaire pour atteindre des concentrations de NDMA inférieures au seuil de risque de cancer fixé dans cette étude. Un facteur de dilution compris entre 25 et 26'900× serait nécessaire pour la NDEA, alors que ce facteur ne doit être qu’entre 0,15 et 27× pour la NDBA ce dernier composé étant légèrement moins toxique que la NDMA et la NDEA et moins abondant dans les rejets industriels.
Le facteur de dilution requis pour le NMOR n’a pas été calculé puisque la concentration fournissant les risques de cancer de 10–5 n’a pas été déterminée par l’US-EPA. Toutefois, si l’on considère que la concentration de NMOR dans l’eau potable au niveau de risque spécifique de 10–5 se situe dans la même fourchette que pour les trois autres N-nitrosamines, un facteur de dilution maximal compris entre ~ 5000 et 15'000× serait nécessaire dans certains cas spécifiques tels que le site E où la concentration de NMOR a atteint 300 μg/l.
En 2008, l’Organisation Mondiale de la Santé a établi une valeur indicative de 100 ng/l pour la NDMA dans l’eau potable [18]. Pour se conformer à cette directive, un facteur de dilution de ~15 à 2500× serait nécessaire. Par conséquent, il semble raisonnable de supposer que la dilution des effluents industriels avec les eaux usées municipales et les eaux de surface, entraîne des concentrations de N-nitrosamines inférieures à la concentration du niveau de risque de 10–5.

Limites et perspectives 

Cette étude fournit des données importantes sur les rejets de N-nitrosamines provenant de différentes industries en Suisse mais présente un certain nombre de limites. La détermination des voies et des mécanismes de formation n’entrait pas dans le cadre de la présente étude car les procédés et les produits chimiques utilisés dans les industries où les échantillons ont été prélevés sont en général confidentiels. Ainsi, la détermination des processus à l’origine de la formation des N-nitrosamines détectées est entravée par le manque d’informations à disposition à ce jour. Les N-nitrosamines détectées sont probablement le résultat de plusieurs réactions chimiques. En outre, le nombre d’échantillons analysés est relativement limité, ce qui rend la représentativité de cette étude vulnérable à des biais potentiels. L’analyse d’un plus grand nombre d’échantillons provenant de diverses industries sur une période plus longue permettrait d’évaluer plus précisément les rejets de N-nitrosamines et de déterminer quels sont les secteurs industriels les plus émetteurs afin de développer des stratégies d’atténuation efficaces.

CONCLUSION

Les résultats de cette étude montrent que les effluents d’eaux usées industrielles peuvent contenir des concentrations très élevées de N-nitrosamines. Ces concentrations sont de plusieurs ordres de grandeur supérieures à celles habituellement mesurées dans les effluents d’eaux usées municipales. Ainsi, ces résultats corroborent l’hypothèse selon laquelle les effluents industriels pourraient être responsables des pics de concentration mesurés dans certaines eaux usées municipales en Suisse.
En raison du manque d’information sur les effets à long terme sur les organismes vivants, le principe de précaution nous oblige à minimiser autant que possible le rejet de N-nitrosamines dans l’environnement. De plus, la législation suisse sur la protection des eaux stipule que les eaux usées industrielles doivent être traitées afin d’éviter toute pollution des eaux dans la mesure où cela est possible du point de vue de la technique et d’une exploitation économiquement supportable (annexe 3.2, chiffre 1, alinéa 2 OEaux). Une surveillance plus étendue des N-nitrosamines émises par l’industrie serait nécessaire pour évaluer les dommages potentiels sur les écosystèmes.
Pallez et al. (2015) ont montré que l’ajout d’un traitement UV des eaux industrielles pouvait réduire significativement les rejets de NMOR [12]. Ainsi le traitement par UV des effluents industriels contenant de fortes concentrations de N-nitrosamines pourrait contribuer à réduire le risque associé à ces substances. Cependant, cette approche pourrait uniquement s’appliquer aux eaux ayant une faible absorbance dans le domaine UV-C.

Bibliographie

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Remerciements

Les auteurs remercient l’Office Fédéral de l’Environnement pour son soutien financier et les entreprises qui leur ont permis de collecter des échantillons pour cette étude.

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