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16. avril 2024

Séminaire

CO2 - Connaissances actuelles de la pratique et de la recherche

Les 20 et 21 mars 2024, la Haute École spécialisée de la Suisse orientale (OST) à Rapperswil-Jona a mis l'accent sur le captage, le transport, le stockage et la réutilisation du CO2. Différentes activités sont menées dans le monde pour mettre en place des infrastructures de CO2. Pour la Suisse aussi, les connaissances relatives au CO2 deviennent de plus en plus importantes.
Bettina  Bordenet  

Les perspectives énergétiques de la Confédération prévoient, d'ici 2050, le captage et le stockage permanent (Carbon Capture and Storage CCS) de 6,5 millions de tonnes de CO2 fossile par an provenant des usines d'incinération des ordures ménagères, des cimenteries et des usines chimiques, ainsi que de 3 millions de tonnes supplémentaires de CO2 d'origine biogène. Il existe aujourd'hui quelques possibilités de stocker le CO2 à long terme, voire de manière permanente - par exemple dans les matériaux de construction. En outre, le CO2 peut servir de source de carbone pour la synthèse de sources d'énergie durables (Carbon Capture and Utilization CCU).

La CCS en Suisse

La Suisse dispose de formations géologiques adaptées au stockage du CO2 et plusieurs projets pilotes et études ont déjà été menés afin d'évaluer le potentiel et la faisabilité du CCS en Suisse. Compte tenu de la pression exercée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs climatiques, le CCS est une technologie prometteuse qui peut contribuer à réduire l'empreinte carbone de la Suisse tout en garantissant la sécurité énergétique et en préservant les emplois. SVGW a organisé un premier séminaire sur ce thème en collaboration avec l'OST afin de mettre en lumière les possibilités et les défis du stockage du CO2.

Essais sur le point critique du CO2

Le premier jour du séminaire s'est focalisé sur les connaissances théoriques ainsi que sur les conditions-cadres réglementaires avec des intervenants de l'OST, de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), de l'Association suisse de l'industrie gazière (ASIG), de SVGW et de Erdgas Ostschweiz AG. Afin d’alléger le programme, un essai a été réalisé au point critique du CO2, qui permettait de rendre visible la transition de phases. Le point critique du CO2 se situe à une température de 31,1 °C et à une pression de 73,8 bars. À ce point, les différences entre les phases gazeuse et liquide du CO2 s'estompent et il est qualifié de supercritique. Dans cet état, le CO2 a des propriétés à la fois de gaz et de liquide et est utilisé dans diverses applications telles que l'extraction et la purification.

Exemples pratiques et visite d'une installation de recherche

Le deuxième jour, l'accent a surtout été mis sur des exemples pratiques et des projets pilotes. Ceux-ci ont été présentés par des collaborateurs de l'Institut Paul Scherrer, de l'entreprise «Neustark», spécialisée dans le stockage du CO2, de l'EPFZ, de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) et de l'EMPA. Pour finir, les participants ont eu la possibilité de visiter l'installation de recherche Power-to-Gas de l'IET-OST.

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