Un « oui...mais » fatidique

En l’an 2000, après un petit tour du monde, j’ai rendu visite un peu par hasard à Marc, un copain de fac qui travaillait comme assistant à l’EPF Hönggerberg dans le domaine de la gestion des eaux urbaines (SiWa). Durant le déjeuner, Professeur Willi Gujer me demanda alors si je pouvais préparer un cours en ligne sur l’assainissement urbain - bien que ma note en gestion des eaux urbaines ne fût pas extraordinaire (ou justement pour cette raison ?) !? Je lui répondis « Oui, mais… », ce à quoi il rétorqua immédiatement « Ah, les jeunes d’aujourd’hui, ils devraient oser dire “Oui, et c’est ce que je vais faire” ». Peu après, j’acceptais sa proposition, renonçant à me consacrer davantage à la photographie comme je l’avais vaguement envisagé.

Christoph Ort

Depuis, je suis resté dans le secteur de l’eau et des eaux usées. Déjà durant ma thèse, j’en ai apprécié la diversité interdisciplinaire, et j’ai toujours trouvé l’interaction entre la science, les bureaux d’ingénieurs, les cantons et les Offices fédéraux très enrichissante. Mais ce qui importe encore plus, c’est que le secteur de l’eau compte énormément de gens ouverts et intrinsèquement motivés, avec lesquels il est très agréable de travailler. Après plus de 20 ans d’expérience, plus le temps passe, plus j’en suis conscient. Mieux vaut travailler avec des gens bien sur un sujet « merdique » que l’inverse 😉.

J’espère que ces réflexions inspireront bon nombre de Young (Water) Professionals à rester fidèles au secteur de l’eau. Les opportunités sont nombreuses pour qui veut se mobiliser en faveur de projets innovants tels que la ville éponge, le zéro pollution ou le zéro net et donc en faveur des eaux propres et vivantes.