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01. octobre 2022

Actualités du secrétariat du VSA

Transfert de connaissances dans le cadre de projets internationaux

La Suisse dispose de normes élevées en matière d’épuration des eaux. Dans le même temps, le modèle de formation du VSA à destination des exploitants de station d’épuration est une réussite unique au monde. Sara Engelhard et Nadine Czekalski, cheffes de projet du VSA ainsi que d'autres experts du VSA apportent cette expertise suisse dans le cadre de projets internationaux. Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) soutient le VSA.
Paul Sicher 

L’engagement international du VSA a débuté il y a quelques années. Heinz Habegger, président du VSA, qui en était l’un des initiateurs, s’en souvient bien : « Les membres du VSA construisaient depuis des années des stations d’épuration complexes à l’étranger, mais les projets échouaient souvent au niveau de l’exploitation et de l’entretien ultérieurs ». S’il est important d’engager des investissements ponctuels dans des ouvrages d’infrastructures financés par des fonds d’aide, ceux-ci ne suffisent pas à eux seuls pour améliorer durablement l’épuration des eaux. La question s’est posée de savoir si le VSA pouvait apporter sa contribution dans ce domaine. « Nous étions conscients que nous disposions en Suisse d’un important savoir-faire et d’un système de formation pragmatique et performant du personnel des stations d’épuration ». Ce savoir-faire semblait parfaitement adapté pour l’exportation. Le VSA a finalement posé le fondement de projets internationaux de transfert de connaissances dans sa stratégie 2019 - 2022. « Nous voulions examiner concrètement comment le VSA pouvait internationaliser son concept de formation pour les exploitants de station d’épuration et ainsi permettre l’exploitation à long terme des ouvrages d’infrastructure financés par la Suisse », explique M. Habegger. Le VSA a finalement pris contact avec le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) et a rencontré un accueil favorable pour une collaboration plus intensive.

Plusieurs projets et un engagement Ă©largi du VSA

Par la suite, le VSA a mis en route divers projets. Désormais, Sara Engelhard et Nadine Czekalski s’occupent de plusieurs projets internationaux en tant que cheffes de projet et ont considérablement élargi les prestations du VSA. « Aujourd’hui, les tâches du VSA vont au-delà de la simple exportation du modèle de formation », explique Sara Engelhard. « Le VSA soutient plutôt ses partenaires étrangers pour qu’ils puissent agir de manière autonome. Nous collaborons au renforcement et à la mise en place de structures d’associations, nous appuyons l’élaboration de règlementations techniques, d’instructions et de processus. L’accompagnement des processus stratégiques, le conseil lors de l’élaboration de sessions de cours et la formation d’experts locaux font également partie de nos activités très demandées », explique Sara Engelhard.

Nadine Czekalski ajoute : « Le fait que nous puissions participer sur un pied d’égalité à des ateliers avec les partenaires étrangers et y présenter et mettre à disposition les bonnes pratiques éprouvées en Suisse va également dans le bon sens ». Cela concerne, par exemple, la détermination des taxes ou encore la collaboration constructive entre différentes autorités et l’établissement d’un processus de codécision.

Écueils et succès

Dans la pratique, la mise en œuvre du transfert de connaissances n’est pas si simple. La transposition de la formation dans les pays partenaires se heurte à de nombreux écueils. Il convient d’identifier les différences culturelles et de prévenir les malentendus. Les ressources financières disponibles sur place sont souvent insuffisantes et constituent un défi permanent pour la réussite du projet. La formation de base du personnel est également essentielle. Le savoir-faire pratique ou artisanal fait souvent défaut. Il n’existe pas de cursus d’apprentissage tel que celui établi en Suisse. En bref, la culture de la formation telle qu’elle s’est développée historiquement en Suisse n’est pas aisément transposable dans un autre pays où les conditions sont différentes.

De plus, les conditions-cadres politiques et légales peuvent également favoriser ou au contraire entraver un succès. « J’ai vu comment des changements de gouvernement ont entraîné un remplacement de grande ampleur des autorités. Le réseau construit durant des mois est soudain devenu inutile. Cela rend le travail extrêmement ardu et demande beaucoup de patience », raconte Nadine Czekalski.

« Le fait que la création et le développement de connaissances spécialisées doivent pouvoir fonctionner à moyen et à long terme de manière indépendante sur place constitue également un facteur de réussite essentiel. », résume Sara Engelhard à propos de son expérience. Cela implique par exemple d'être prêt à payer pour la formation, d'avoir un réseau local d'experts qui fonctionne et de disposer de processus établis pour la mise en œuvre des cours.

Et quel est le bénéfice pour les membres ?

Le secrétariat du VSA se charge principalement des activités de coordination et des tâches qui concernent le fonctionnement de l’association. Des spécialistes issus du cercle des membres du VSA assument les autres tâches, notamment la formation et le perfectionnement des experts locaux. Ils bénéficient d’un élargissement passionnant de leur travail quotidien et d’un précieux échange d’expériences culturelles.

On recherche des expertes et des experts !

Les expertes et experts du VSA ont les compétences nécessaires pour s’investir dans le traitement de projets complexes à l’étranger. Les conditions requises pour une mission à l’étranger sont d’avoir un intérêt pour la collaboration internationale ainsi que de disposer du temps et de la flexibilité nécessaires pour des missions de travail, parfois de courte durée, en Suisse et à l’étranger. Des connaissances en anglais (ou en espagnol pour l’Amérique du Sud) sont également indispensables. Le VSA souhaite constituer à l’avenir un pool d’expertes et d’experts qui pourront prendre en charge une grande partie des tâches dans les projets futurs et qui souhaitent également participer au développement d’idées pour un transfert de connaissances réussi. Les personnes intéressées peuvent s’adresser au VSA : sara.engelhard@vsa.ch.

Projets internationaux actuels du VSA
Bosnie-Herzégovine, 2020-2022

Le projet a pour objectif de renforcer l’association professionnelle sur place, tant sur le plan structurel que sur celui des compétences. Le projet est financé par le SECO.

PĂ©rou, 2021-2022

Dans le cadre de ce projet, des expertes et des experts du VSA soutiennent l’élaboration de standards et d’un concept de formation pour le personnel technique des STEP au Pérou. Le projet est cofinancé par la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (GIZ) et le SECO.

Balkans occidentaux, 2020-2022

En collaboration avec la DWA, le VSA accompagne l’élaboration et l’introduction de nouvelles formations dans la planification et l’exploitation de l’assainissement dans six pays des Balkans occidentaux. Le projet est dirigé par la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit (GIZ) et financé entre autres par le SECO.

Macédoine du Nord

Le VSA a conseillé EBP dans sa recherche d’experts pour l’échange d’expériences.

Kosovo, 2021-2023

Le projet a pour objectif de renforcer l’association professionnelle sur place, tant sur le plan structurel que sur celui des compétences. Le projet est financé par le SECO.

Les projets sont décrits sur le site Internet du VSA à l’adresse : vsa.ch/internationale-projekte/

 

Le SECO est le centre de compétence de la Confédération pour les questions de politique économique. Son but est d’assurer une croissance économique durable, un niveau d’emploi élevé et des conditions de travail équitables. C’est pourquoi le SECO définit et met en œuvre les conditions-cadres de politique économique intérieure et extérieure.

La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH aide le gouvernement fédéral à atteindre ses objectifs en matière de coopération internationale pour le développement durable. Elle est active dans plus de 130 pays et compte 17 000 collaborateurs.

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