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20. juin 2022

Zone de protection et aires d’alimentation

Également une préoccupation du VSA!

Zone de protection et aires d’alimentation: également une préoccupation du VSA! Toute goutte d’eau de pluie ruisselle sur la surface du terrain, voire circule dans un cours d’eau avant de potentiellement s’infiltrer dans le sol. Afin d’assurer la qualité naturelle de l’eau, les lieux de passages doivent être surveillés et protégés contre, d’une part, les pollutions ponctuelles provenant essentiellement d’accidents, de sites pollués, de conduites d’eaux usées ou de sites industriels, et d’autre part, contre les contaminations surfaciques issues de produits phytosanitaires ou encore de rejets de stations d’épuration.
Luca Rossi 

Les zones de protection et les aires d’alimentation font partie des préoccupations du VSA, en lien avec la législation en vigueur. En théorie, les règles et les responsabilités à l’intérieur des zones de protection sont clairement établies: la surveillance s’effectue par le distributeur d’eau, la commune concernée mène ensuite une procédure contre les personnes impliquées en cas de constat d’infraction, puis enfin, les autorités judiciaires statuent sur l’infraction commise.

Malheureusement, cette procédure n’est pas toujours engagée contre les transgresseurs. Cela met en danger non seulement les objectifs fixés dans le but de protéger les nappes phréatiques, mais également la pérennité d’une eau de source de qualité et encore la santé des consommateurs. Ainsi, le premier grand défi consiste aujourd’hui à sensibiliser toutes les parties prenantes à l’idée qu’une application stricte et complète du règlement est indispensable.

Face aux développements des infrastructures et des surfaces bâties, la pression sur les zones de protection et les aires d’alimentation augmente régulièrement. En Suisse un peu moins du dixième du territoire, 8% plus précisément, est occupé par des surfaces bâties (habitations et infrastructures), selon l’Office fédéral de la statistique. Le rythme d’extension de ces surfaces a légèrement fléchi ces dernières années: nous nous éloignons du taux de 1 m2 par seconde (équivalent à l’imperméabilisation de 10 terrains de football par jour), pour atteindre environ 0,8 m2 de surface imperméabilisée par seconde (8 terrains de football). Par rapport à la surface agricole (35 % du territoire), les surfaces urbanisées et d’infrastructures peuvent paraître peu importantes. Toutefois un effort conjoint doit être fait à tous les niveaux pour préserver la ressource. En effet, les zones de protection se retrouvent de plus en plus sous pression du fait du développement de nos villes et de nos infrastructures, et des conflits apparaissent régulièrement quant à l’usage de ces surfaces.

Tout fini dans l’eau …

De nouveaux produits utilisés et consommés au quotidien, et bien qu’homologués, se retrouvent dans nos captages: finalement toute substance utilisée se retrouvera immanquablement dans l’eau un jour ou l’autre, le fameux «cycle» de l’eau porte bien son nom! Un exemple bien connu est le MTBE, la substance qui s’est substituée au plomb dans l’essence. Cette substance est certes bien moins toxique que le plomb, mais son caractère diffus (contrairement au plomb qui s’adsorbe, soit se «colle» aux particules) fait que l’on retrouve cette molécule un peu partout, y compris jusque dans nos sources. Le choix des substances et leur homologation, leur substitution par des produits moins dangereux pour notre environnement aquatique, la formation des utilisateurs et l’information au public restent la base essentielle pour une protection accrue de nos ressources en eau. Ces démarches doivent s’étendre sur l’ensemble du territoire, et pas seulement sur les zones de protection et aires d’alimentation, lesquelles font déjà l’objet de protections accrues. Les prochaines évolutions législatives en Suisse, allant dans le sens d’une intensification du contrôle des substances problématiques, sont soutenues par le VSA.

Ne pas oublier la 3e dimension!

Le sol et le sous-sol, leur interaction avec le bâti, font l’objet d’une attention de plus en plus accrue. Les récents problèmes liés au chlorothalonil nous ont bien montré l’interdépendance du fameux cycle de l’eau. La tendance est désormais de ralentir ce dernier en milieu urbain et de favoriser l’infiltration des eaux partout où cela est possible: ces solutions apportent en outre des réponses très concrètes pour lutter contre les changements climatiques, augmenter la biodiversité, etc. Toutefois l’importance du sous-sol et des nappes phréatiques doit encore être mieux considérée dans ces nouvelles approches de gestion des eaux. Une concertation globale associant acteurs agricoles, industriels, élus, collectivités, consommateurs et associations est nécessaire pour assurer à long terme un degré de protection suffisant des ressources en eau. Il ne s’agit plus de pointer du doigt un acteur ou un autre quant à son implication dans les problèmes de contamination de nos ressources. Nous avons un devoir d’excellence vis-à-vis de nos enfants, afin que le terme durabilité ne soit pas un vain mot. De manière très concrète le VSA s’implique dans la protection de nos ressources. C’est son slogan: nous nous engageons au quotidien pour des eaux propres et vivantes.

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